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Infirmières sans frontières

le 09/08/2019

Si la décision de partir avait été prise un an avant le départ, c’est réellement à six mois du décollage que tout s’est concrétisé. “Il a d’abord fallu déterminer quelle saison était la plus adéquate, question climat”, se souvient Charlotte Olivier. Ensuite, tout s’est accéléré avec les démarches administratives et les vaccins à faire : fièvre jaune, hépatite A, typhoïde et méningite, avec un supplément traitement du paludisme. Le 17 janvier 2019, Charlotte a atterri à Dakar avec derrière elle, les 4 infirmières.

Pourquoi le Sénégal ? “Pour un premier voyage humanitaire, le fait d’avoir la langue française en commun nous a rassuré, explique Charlotte Olivier. Nous étions certaines de nous faire comprendre au cours des différentes missions que nous avions planifiées.” Car il faut savoir que les infirmières ont tout organisé elles-mêmes, sans subventions, et sur leurs propres congés. En véritables professionnelles du système D, elles ont d’ailleurs été accueillies à Dakar par le frère d’un des anciens patients de Charlotte, qui est venu les chercher à l’aéroport.    

Opération tendresse et solidarité

Les missions pouvaient ainsi commencer. “J’ai principalement participé à la vie de la pouponnière, à Mbour, sur la côte ouest du pays, où je logeais également. Là, j’ai pu m’occuper d’enfants de 0 à 18 ans, se souvient Charlotte, et ils étaient… nombreux ! En effet, au Sénégal, le lait et les couches sont très chers, et tant que les enfants ne sont pas propres ou ne mangent pas normalement, les parents les confient à des pouponnières, et les récupèrent après. On y trouve beaucoup d’enfants en bas âge, et d’enfants dont la mère est morte en couches.” Ainsi, les journées étaient rythmées par les sorties à la plage, à la piscine, au restaurant… des scènes de la vie quotidienne que les enfants n’avaient jamais eu l’occasion de vivre… “Les enfants venaient vers nous naturellement. Contrairement aux “Tatas” – nom donné aux personnes qui s’occupent des enfants –, rapidement débordées par le nombre d’enfants à gérer, nous prenions le temps de jouer avec eux, de leur faire des câlins…

Ensuite, entre deux baignades à Saly, c’est au dispensaire de Warang que les infirmières ont fait escale. “Nous avions embarqué avec 3 valises chacune, pleines de dons. Sur place, un membre du village nous a emmenées sur sa calèche pour distribuer des jouets, des vêtements, du matériel médical, des médicaments dans des endroits plus reculés… Au cours de ce séjour, nous avons même pu assister à un accouchement, c’était incroyable…” Des émotions qui ont balisé ce séjour, pour atteindre leur paroxysme lors d’une soirée : “En plus des jouets et du matériel de dialyse, j’avais pris dans mes bagages un fauteuil roulant. Enfin, pour faire des économies pour le transport, j’ai fait croire à la compagnie aérienne que je l’utilisais. Sur place, personne n’en avait vraiment besoin, alors j’ai fonctionné au coup de cœur, et l’ai offert à un homme aux jambes atrophiées. Si vous aviez pu voir sa joie…”

Une expérience qui a marqué Charlotte à vie. Elle n’attend désormais qu’une seule chose : repartir.

 

Pour plus d’informations :

Hôpital privé Claude Galien

20 Route de Boussy-Saint-Antoine, 91480 Quincy-sous-Sénart

Tél: 01 69 39 90 00

hopital-prive-claude-galien-quincy-sous-senart.ramsaygds.fr